Je voudrais vous faire toucher du doigt le cœur des voies spirituelles. Je voudrais, avec une petite méditation toute simple, faire avec vous l’expérience du trésor de notre vraie nature. Je vous assure que nous pouvons maintenant, en un instant, prendre conscience de notre paix profonde, de notre Présence lumineuse. Bien sûr, cette lumière est peut-être aujourd’hui cachée par les nuages souvent noirs de nos pensées sombres, de nos soucis angoissants, de nos désirs frustrés…Mais le soleil de notre Soi intérieur est pourtant toujours brillant, juste au-dessus de ces nuages. Il suffit de s’élever un peu en s’allégeant…
Pour cela je vais vous demander de laisser autant que possible vos pensées de côté, et aussi vos souvenirs, vos projets, vos désirs, vos attentes. Laissez tout à l’entrée de cette méditation.
Mettez de côté toutes vos identifications : nom, prénom, nationalité, sexe, statut social, métier, croyances religieuses. Laissez de côté vos souvenirs, bons ou mauvais. Lâchez prise à tous vos désirs, vos attentes, vos projets. Abandonnez pour un moment votre moi, votre identité qui semble si solide. Laissez même la croyance d’être un corps. Ne faites plus rien ; ne vous agitez plus dans tous les sens. Lâchez tout ce qui pèse. Allégez-vous de toutes ces couches qui sont venues se surajouter à votre nature originelle. Soyez comme l’enfant qui vient de naitre. Pur, innocent, ignorant. Allez vers le vide. Entrez dans le silence, dans le silence des pensées, des émotions, des désirs.
Et que trouvez-vous alors ? Le rien ? Oui. Le silence ? Oui.
Mais avez-vous disparu ?...
Non, n’est-ce pas ? Vous n’avez pas disparu. Vous êtes toujours présent.
Et qu’est-ce qui demeure de vous quand on a tout enlevé ?
Fermez les yeux un instant et sentez votre présence…
Avez-vous une forme ? Avez-vous une limite ?
Avez-vous un âge ? Avez-vous un sexe ?
Vous faites l’expérience de votre présence, mais qui n’est plus limitée à celle d’un moi enfermé dans un corps, ou dans
des pensées. Ne trouvez-vous pas un espace immense, sans limite, infini ?
Là, dans ce silence vivant, dans ce vide éveillé, est-ce qu’il vous manque quelque chose ? Ne faites-vous pas
l’expérience d’une plénitude ? D’une perfection ?
Trouvez-vous une peur dans cette présence ? N’y a-t-il pas là une paix profonde ? Un bienêtre inné ?
Voilà.
Pour moi, c’est toujours une bénédiction de m’alléger de tous ces poids de l’identification et prendre conscience de ma Présence, ouverte comme le ciel, sans frontière, sans centre. C’est ainsi que je me sens vaste, en joie et libre.
En anglais, lumière se dit light qui veut dire « léger ». Sachons nous alléger et entrer dans la lumière de la Présence.
Comments