« Garde ton coeur plus que tout autre chose, car de lui jaillissent les sources de la Vie. »
[Proverbes 4, 23]
Parfois, nous recherchons notre sécurité en remettant notre pouvoir à une autorité extérieure ; nous nous sentons presque invincibles lorsque nous nous conformons à l’avis du plus fort ou à celui de la majorité. Mais ce désir de protection a un prix : tôt ou tard, nous finissons par étouffer dans cette matrice devenue trop étroite et aliénante.
C’est pourquoi, à l’image des adolescents, il nous arrive d’éprouver le besoin de nous affirmer dans la rébellion. Nous devenons alors des conformistes inversés, parce que nos pensées, nos paroles et nos actions s’articulent encore autour de cette autorité extérieure, celle-là-même que nous rejetons. Rebelles, nous restons accrochés aux murs de notre prison.
Mais il existe une troisième voie, une voie de libération, qui devient accessible lorsque nous avons pris le temps d’un retour en nous-même, le temps d’une respiration, d’un silence. En écoutant la voix de notre coeur, associée à celle de notre esprit, nous pouvons alors prendre soin de notre souveraineté, redevenir le gardien de « notre maison », et écouter la Vie nous inspirer la parole et l’action justes dans le moment juste et ce, quelles que soient les sollicitations venant de l’extérieur.
Dans ces instants-là, il nous est donné d’accueillir librement tout être, tout événement qui se présente, parce que, là où est notre cœur, bat le Coeur du Vivant qui traverse tout, même celui qui n’en n’est pas (encore) conscient…
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