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Quitter ou non X (Twitter) : Un dilemme moral et spirituel face à l’attitude de Musk


Quitter ou non X (Twitter) : Un dilemme moral et spirituel face à l’attitude de Musk

Depuis l’acquisition de Twitter (rebaptisé X) par Elon Musk en octobre 2022, la plateforme a été profondément modifiée sous sa direction. Licenciements massifs, gestion libertarienne de la liberté d’expression, tolérance envers des discours extrémistes, et soutien à des idéologies de droite : les décisions de Musk soulèvent des questions éthiques majeures. Faut-il continuer à soutenir une plateforme qui semble s’éloigner des principes humains fondamentaux ?

Au-delà des considérations économiques et politiques, il est essentiel de réfléchir à l’impact éthique de nos choix, à l’interconnexion de toutes choses et aux répercussions de nos actions sur l’ensemble du vivant.


Licenciements massifs : une gestion brutale de l’entreprise

L’une des premières actions de Musk a été de procéder à des licenciements massifs au sein de X, affectant plus de 3 700 employés, souvent par email et sans préavis (source : The Guardian). Si une réorganisation était peut-être nécessaire, la manière dont ces licenciements ont été gérés a choqué non seulement les employés, mais aussi ceux qui estiment qu’une entreprise doit traiter ses employés avec dignité et respect.

Les choix de Musk révèlent un manque de compassion, qui affecte non seulement les individus concernés, mais l’ensemble de la société. Si une personne souffre, cela affecte indirectement la communauté dans son ensemble. Une entreprise ne devrait pas être une entité déshumanisée et isolée, mais un organisme vivant où les actions de chacun ont une répercussion sur le bien-être collectif. La souffrance infligée à quelques-uns finit par nuire à l’ensemble du corps social.


Liberté d’expression et responsabilité collective

Musk a mis en avant une vision de la liberté d’expression absolue sur X, en levant de nombreuses restrictions sur les contenus. Si cette idée peut sembler séduisante, dans la pratique elle a permis à des discours haineux et extrémistes de se répandre à une échelle inquiétante. Des comptes bannis pour incitation à la violence ont été réintégrés, alimentant la propagation de théories complotistes et de discours de haine.

Quand la liberté d’expression devient un prétexte pour laisser proliférer des idées destructrices, l’ensemble de la société en pâtit. Permettre la diffusion de discours haineux sur une plateforme mondiale revient à opposer les êtres humains ce qui conduit immanquablement à des souffrances collectives. La véritable liberté s’exprime dans le respect de l’autre, dans la responsabilité que nous avons les uns envers les autres. La liberté ne devrait pas permettre de détruire l’harmonie collective mais la préserver.


Soutien à des mouvements extrémistes : une tolérance dangereuse

L’un des choix les plus controversés de Musk a été de permettre à des personnalités de l’extrême droite de revenir sur la plateforme, comme Andrew Tate ou d’autres figures du mouvement néonazi. Cette décision a été interprétée par certains comme une défense de la liberté d’expression, mais elle soulève aussi des questions morales fondamentales.

Laisser prospérer de tels discours ne fait qu’entretenir une fracturation de la société, une division entre les individus. Or, dans la réalité, toutes les idées sont interconnectées. Permettre que de telles idéologies prennent racine sur une plateforme mondiale est une manière de nourrir la séparation, ce qui nuit à l’équilibre global et au bien-être de l’ensemble du vivant. Lorsque nous acceptons la haine et la division, nous participons à la souffrance collective.


Rester sur X pour "contrer" les extrémistes : un raisonnement captieux

Certaines personnes publiques ou organisations affirment rester sur la plateforme pour "contrebalancer" les thèses extrémistes et y apporter contrepoints et/ou discours modérés. Mais ce raisonnement souffre d’une contradiction profonde : les algorithmes de X favorisent les contenus polarisants et amplifient les messages les plus clivants (bulles de filtres). Dans le meilleur des cas les voix modérées se retrouvent noyées dans une mer de discours extrêmes, mais le plus souvent ne touchent pas les personnes qui en ont réellement besoin.

 

En réalité ces personnalités et organisation, qui restent sur X pour apporter un contrepoint savent bien que la plateforme est avant tout un outil de visibilité personnelle basé sur les bulles de filtres qui entretiennent l’entre-soi. Leur présence est avant tout stratégique, servant leur propre intérêt, et non une véritable démarche pour créer un changement dans l’espace public. Cette hypocrisie est moralement inacceptable : prétendre agir pour le bien commun tout en utilisant la plateforme pour obtenir de l’audience est une manipulation qui ne trompe que ceux qui veulent y croire.


Des alternatives comme Mastodon ou Bluesky existent, offrant des espaces de débat moins toxiques, où la parole peut être plus respectueuse et équilibrée, loin de l’omniprésence des discours haineux.


Tesla : même dilemme moral et une empreinte écologique à réévaluer

Le même dilemme moral se pose pour Tesla. Bien que les véhicules électriques de Tesla aient indéniablement joué un rôle dans l’avènement de l’électrique, l’impact écologique des voitures électriques n’est pas aussi vertueux qu’il pourrait paraître à première vue. La production des batteries, l’extraction des matériaux rares et leur recyclage posent de réelles préoccupations écologiques. En outre, l’avantage écologique des voitures électriques dépend de la source d’énergie utilisée pour les recharger. Dans des régions où l'électricité provient principalement du charbon, du pétrole ou du gaz, l'impact écologique est bien moins favorable.

 

Qu’en est-il des méthodes de production d’électricité dans le monde ?

En Europe 40% de l’électricité est produite avec des énergies fossiles, 70% dans le reste des pays industrialisés.

Au-dessus de 50% d’électricité produite par des énergies fossiles le bilan carbone des voitures électriques est défavorables. Or 80% des voitures électriques sont dans des pays où la 70% de l’électricité est produite par les énergies fossiles. Tesla détient 20% de part de marché dans le monde. Le bilan écologique de Tesla est-il bon ? Assurément pas !


De plus, les liens commerciaux de Musk avec la Chine, où la production de batteries reste largement polluante, soulèvent des interrogations sur son rôle au sein de l’état Américain et sur l'impact global des véhicules électriques de Tesla (source : Forbes).

Ainsi, tout comme pour X, le soutien à Tesla ne peut pas être considéré comme une action positive.

 

Une décision morale et spirituelle

Nos choix en tant que consommateurs et citoyens ont un impact au-delà de notre quotidien. Chaque action que nous entreprenons contribue à un tissu collectif qui façonne le monde dans lequel nous vivons. Soutenir X ou Tesla, c’est non seulement choisir une technologie, mais aussi soutenir un modèle de gestion, une vision du monde qui nous impacte tous.


Le vrai changement spirituel réside dans la prise de conscience de notre interdépendance. Lorsqu’une entreprise ou une plateforme agit de manière égoïste, sans respect pour les individus ou l’environnement, cela affecte l’ensemble de la société. Si nous voulons vivre dans un monde plus juste et harmonieux, il est essentiel que nos choix soient guidés par une vision collective, par le respect et la compassion pour tous les êtres humains et la planète. Chaque action, aussi petite soit-elle, a des répercussions à l’échelle de l’humanité, et il est de notre responsabilité de choisir ce qui nourrit cette unité plutôt que de la diviser.




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