J’étais alors en arrêt de travail depuis 7 mois pour burn out. J’étais en perte totale d’énergie. J’avais un sommeil très peu réparateur et beaucoup d’insomnies. Je connaissais beaucoup de tensions avec mes collègues. J’avais surtout peu de goût et une grosse perte de sens dans mon travail. Suite à la première séance, j’ai ressenti une énorme fatigue mais aussi une sorte d’apaisement, de tranquillité. Après quelques séances, j’ai continué à sentir cet apaisement et surtout une qualité de sommeil améliorée, moins d’insomnie et plus d’entrain. (Anne - prénom d’emprunt).
En complément à la médecine allopathique, de plus en plus de belges recourent aux pratiques de soins dites « alternatives ». Parmi elles, le shiatsu tend à occuper une place de choix. Selon une enquête de la Fédération Belge de Shiatsu, 1,6% de la population belge a eu recours au shiatsu au moins une fois dans sa vie sur les 10 dernières années.
Qu’est-ce que le shiatsu ?
Littéralement, le shiatsu signifie « pression (shi) des doigts (atsu) ». Selon le ministère japonais de la santé, il s’agit d’une « forme de manipulation avec les pouces, les doigts et les paumes des mains, par lesquels, sans l’usage d’un quelconque instrument, une pression est exercée sur la peau, afin de corriger des affections, de favoriser ou conserver la santé et de soutenir la guérison de troubles spécifiques ».
Développé au Japon depuis la moitié du XXème siècle et importé en Europe peu après, le shiatsu codifie des pratiques ancestrales, issues notamment de la Médecine Traditionnelle Chinoise à laquelle elle emprunte une partie de ses enseignements.
Tout comme l’acupuncture, le shiatsu pré- suppose que le corps est parcouru par des canaux d’énergie, les méridiens. L’énergie (« ki » au Japon, « chi » en Chine) correspond à la force vitale, telle qu’elle préexiste à ses manifestations physiques. Quand tout va bien, l’énergie circule librement à travers les méridiens. Lorsqu’un trouble survient, l’énergie peut être entravée, voire bloquée. Ces blocages sont à l’origine des maladies.
Une prise en charge globale
Le shiatsu est pratiqué au sol (sur un futon) sur un corps habillé. Le traitement est composé de pressions, mais également d’étirements et de mobilisations. Il dure généralement entre 50 et 60 minutes. En exerçant des pressions sur les points d’acupuncture (« tsubos »), le praticien stimule la circulation de l’énergie. Il aide le client à mobiliser les ressources de son être pour parvenir à un nouvel équilibre.
Il s’agit d’une pratique « holistique »: prendre en compte la personne dans sa globalité (corps, mental, émotions), en évitant de la diviser en systèmes et en organes.
Renforcer les capacités naturelles d’auto-guérison Les clients recourent au shiatsu pour maintenir leur être dans un état de santé optimal (rôle préventif/ bien-être), afin d’éviter que des symptômes/ troubles, nécessitant un traitement médical, ne s’installent. Des clients consultent aussi pour soulager des maux existants et améliorer leur qualité de vie (rôle « curatif »).
En pratique, les praticiens sont souvent consultés pour des problèmes chroniques pour lesquels la médecine conventionnelle n’offre que des solutions symptomatiques, parfois assorties d’effets secondaires. Le shiatsu s’attache aux causes des maladies, en cherchant l’origine du déséquilibre énergétique. En aucun cas le shiatsu ne remplace un traitement médical, mais il peut l’accompagner, par exemple en soulageant les effets secondaires.
Un traitement tout public Compte tenu de la vocation « holistique » du shiatsu, les clients consultent souvent pour des problèmes « complexes », lorsque le blocage touche plusieurs systèmes.
Dans la sphère physique, il s’agit souvent de douleurs chroniques (en particulier au niveau du dos), les troubles digestifs, les troubles liés aux menstruations, etc. Dans la sphère « émotionnelle », il peut d’agir de troubles associés au stress ou à l’angoisse (pouvant conduire à la dépression ou au burn out).
Le shiatsu s’adresse à tous les publics, du plus jeune âge aux problèmes multidisciplinaires associés au grand âge. Il se pratique la plupart du temps encabinet, parfois à domicile. Certains praticiens proposent aussi des séances deshiatsu sur chaise en entreprise. Le shiatsu concerne aussi les animaux : de plus en plus d’éleveurs et des propriétaires de chevaux et de chiens recourent aux services de praticiens spécialisés.
A qui s’adresser ?
En l’absence de protection légale, tout le monde peut s’installer comme praticien en shiatsu. Il faut donc être prudent. Toutefois, la profession est auto-régulée. La Fédération Belge de Shiatsu (FBS) impose à ses quelques 260 affiliés de suivre une formation de base de 450 heures, des formations continues et de souscrire à une assurance. Le site web de la FBS - https://shiatsu.be/fr/praticiens/praticiens - liste les praticiens affiliés, classés géographiquement, ainsi que les écoles de formation.
Selon le praticien, il vous en coûtera entre 50 et 75 euros, non remboursés par la sécurité sociale (certaines mutualités interviennent via leur assurance scomplémentaire).
Envie de découvrir le shiatsu? Rendez-vous au ShiatsuDay le 23 février 2025 à Woluwe-Saint-Pierre, ou en tout temps sur www.shiatsu.be
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