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"J’ai décidé d’être heureux parce que c’est bon pour la santé."

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L’antidote de la peur



A peine sortis de cette longue période anxiogène qu’était la pandémie de la Covid 19, nous avons été immergés dans une autre, celle de la guerre en Ukraine. Selon un sondage belge en avril 2021, Sciensano mentionnait qu’une personne sur 4 éprouvait des troubles anxieux ou dépressifs. De l’anxiété à la dépression, il n’y a parfois qu’un pas et cette dernière peut nous conduire au geste fatal qu’est le suicide. Tentons d’arrêter d’avoir peur, probablement l’une des émotions les plus contagieuses, une émotion qui interpelle notre instinct de survie. Elle altère notre santé et peut quelquefois nous mener dans le plus profond des abîmes.


L’OMS TIRE LA SONNETTE D’ALARME

Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), les troubles dépressifs représentent le 1er facteur de morbidité et d’incapacité sur le plan mondial. Lors du communiqué de mars 2017, on comptait déjà plus de 300 millions de personnes souffrant de dépression. Chaque année, près de 800 000 personnes mettent fin à leur jour.


C’était prévisible…

Ces deux dernières années, avec la peur de la maladie, l’incompréhension parfois face aux mesures sanitaires imposées, le doute face aux informations contradictoires, la perte d’emploi pour certains, le décès de proches pour d’autres, l’isolement, le sentiment d’impuissance et de solitude n’ont pu qu’engendrer un stress chronique et perturber bon nombre d’entre nous.


LA PEUR, UN INSTINCT DE SURVIE

Depuis la nuit des temps, le stress, lié à la peur face à une menace, est une réaction normale d’adaptation qui permet de combattre ou de fuir le danger. Nous connaissons tous l’exemple de l’animal sauvage que devait affronter l’homme de Cro-Magnon.


Aujourd’hui, la bête féroce a changé de visage, mais la peur est toujours bien présente et peut nous dévorer lentement et insidieusement, jusqu’à nous mettre à terre !


L’agresseur n’est autre que notre société actuelle, nous sollicitant sans cesse. Un stress chronique s’installe. Nos glandes surrénales libèrent, dès lors, du cortisol en permanence. Celui-ci perturbe nos neurotransmetteurs et peut entraîner notre organisme vers un état d’anxiété et de dépression.


PAIX ET HARMONIE

Nous ne vivons plus en phase avec notre essence originelle. En moins d’un siècle, l’homme a détruit son environnement, ses fondements vitaux que sont l’air, l’eau, les sols, les forêts, le climat.


L’être humain a besoin de paix et d’harmonie. Pour y accéder, le respect de lui-même est essentiel, mais celui de tous les êtres vivants l’est tout autant. Il ne fait qu’un avec l’univers et tous les hommes sur cette terre sont liés les uns aux autres.


Les racines de la guerre, pour reprendre les dires de Thich Nhat Hanh, maître zen, se trouvent dans la manière dont nous vivons et pensons au quotidien, la manière dont nous construisons notre société et consommons nos biens. Tant qu’il y aura oppression et pauvreté, il y aura des guerres. Le destin de chaque pays est lié au destin de tous les autres.

COMMENT QUITTER CETTE SOCIÉTÉ DE LA PEUR ?

La détox médiatique

Au printemps, il est de coutume de pratiquer la détox du foie. Nous pourrions aussi penser à détoxifier notre esprit et éviter le feuilleton quotidien des mauvaises nouvelles dont nous font part les médias de masse avec une grande dextérité. Nous plonger dans un climat anxiogène par la répétition journalière d’un même événement, amplifiant ainsi son caractère catastrophique, ne peut qu’être délétère pour notre système nerveux. Entretenir la psychose aggrave nos émotions négatives et nous rend « malades ». Décrochons !


Notre liberté intérieure est régie par notre cerveau

Si notre cerveau peut nous enfermer dans nos habitudes, nos peurs et nos souffrances, il peut aussi nous en libérer.


La pleine conscience, la bienveillance et la communication non violente sont des moyens qui nous permettent d’accéder à cette liberté, à cette paix intérieure, à cette adéquation avec nous-mêmes.


Apprenons la paix

« La santé, ça s’apprend », nous dit le docteur suisse Tal Schaller, l’un des pionniers de la médecine holistique. Thomas d’Ansembourg, psychothérapeute, nous dit également que « La paix, ça s’apprend ! », selon le titre de son livre coécrit avec David Van Reybrouck.


Car si la paix – durable, profonde, collective – commence par la paix personnelle, il est impératif dans l’intérêt du public d’investir massivement dans une vraie hygiène de conscience.


Apprenons à écouter et à regarder

Nous sommes dans « l’hyper » tout le temps, et souvent parasités par le bavardage incessant de notre mental, par nos croyances limitantes et nos peurs.


Thich Nhat Hanh nous dit, dans La sérénité de l’Instant : « Quand on est capable de s’arrêter, on commence à voir. Et si on peut voir, on peut comprendre. La paix et le bonheur découlent de ce processus. Nous devrions maîtriser l’art de s’arrêter, afin d’être avec notre ami et avec la fleur ».


En méditation, on s’arrête et on regarde profondément. On s’arrête pour être là, avec nous-mêmes, et avec le monde. Cette notion d’interdépendance de l’esprit et du corps, de l’homme et de la nature, fait à nouveau sens chez beaucoup d’entre nous. Les consciences s’éveillent, comme s’il s’agissait de faire un choix tant qu’il est encore possible.


Tentons de lâcher prise

La pratique du lâcher prise enseignée par le psychiatre David Hawkins consiste à autoriser l’émotion qui est en nous et à attendre qu’elle se dissipe. N’essayons pas de lui résister.


Pendant l’abandon, ignorons nos pensées et concentrons-nous sur nos sensations.


Quand nos émotions sont libérées, nous réalisons que nos pensées ont été dupées par la douleur.


Le « lâcher prise » est un apprentissage qui permet de se libérer de nos croyances limitantes, de tendre vers le chemin de la paix. Loin d’être facile, mais tellement salutaire, cette pratique s’exerce tout au long de la vie, chacun à son rythme pour devenir, pas à pas, partie intégrante de notre être.


DES ÉMOTIONS POSITIVES GRÂCE AUX ESSENCES FLORALES

Les Fleurs de Bach sont de précieux catalyseurs qui permettent à l’organisme de s’autoéquilibrer. Le docteur Eward Bach, chirurgien, homéopathe et immunologiste anglais, s’est voué à la recherche médicale durant dix ans (1920-30). Il s’intéressa aux comportements de l’être humain et à ses émotions. « Tant que l’âme, le corps et l’esprit sont en harmonie, rien ne peut nous affecter », telle était sa philosophie.


Au cours de ses promenades, en observant la nature, il a sélectionné 38 fleurs dont les principes énergétiques pouvaient transformer des sentiments négatifs en sentiments positifs. Il les a répertoriées en 7 groupes d’émotions (la peur, l’incertitude, le manque d’intérêt pour le présent, la solitude, l’hypersensibilité face aux autres, le désespoir et le souci excessif du bien être d’autrui).


Le marronnier blanc (white chestnut ), par exemple, est la fleur qui nous aide à vivre davantage dans le présent et à supprimer les ruminations mentales, le fameux « petit vélo dans la tête ».


Le mimule (Mimulus) quant à elle, est la fleur du courage qui nous aide à nous libérer de nos peurs défi nies. Elle nous aide à remporter une victoire sur nous-même.



LES HUILES ESSENTIELLES, TRÈS PUISSANTES, AGISSANT TANT SUR LE CORPS QUE L’ESPRIT


En cas d’émotions en dents de scie : l’HE de petit grain bigarade (orange amer), nommée l’huile du cœur, agit comme un régulateur de l’humeur. Elle atténue les dystonies neurovégétatives (palpitation, spasmes musculaires, stress chronique, insomnie) et nous recentre.


En cas de ruminations mentales : l’HE de marjolaine des jardins, puissante rééquilibrante du système nerveux et sédative, elle favorise le calme intérieur. Elle nous réconforte et nous stabilise.


En cas d’anxiété : l’HE de camomille romaine, reconnue pour ses vertus calmantes, elle peut être comparée au RESCUE en Fleurs de Bach.


En cas de difficulté d’endormissement, l’HE de mandarine, de lavande vraie libèrent les tensions nerveuses et les peurs.


En cas de pensées négatives : l’HE de bergamote induit l’optimisme et la joie.


En cas d’angoisse : l’HE de Ylang-ylang, anti-spasmodique (maux de ventre liés au stress, tachycardie), elle combat le stress, la dépression, les insomnies et les phobies.


En cas d’épuisement : l’HE d’épinette noire et de pin sylvestre. Neurotoniques, elles sont considérées comme des hormones-like. Au réveil, masser les surrénales avec 2 gouttes d’HE.


Les frictions peuvent être effectuées sur le plexus solaire, la plante des pieds ainsi qu’à l’intérieur des poignets.


ATTENTION, ne pas utiliser les huiles essentielles pour les femmes enceintes, et certaines sont déconseillées aux enfants de moins de 6 ans.



DES PLANTES ADAPTOGÈNES, AU SECOURS DE NOS SURRÉNALES

On appelle " adaptogène " une plante dont les effets principaux permettent à l'organisme de lutter contre les effets néfastes du stress. Son nom l’indique, elle s’adapte, elle a un pouvoir de régulation. Elle peut calmer ou stimuler les surrénales ainsi que le système nerveux, selon le déséquilibre de l’organisme. L’ashwagandha est l’une d’entre elle, très utile en cas de perte d’énergie.


En sanskrit elle signifie « comme le cheval ». Elle nous donne la force.


Son nom latin, withania somnifera, exprime sa propriété à induire le sommeil. Et le « remède » le plus puissant, dois-je le nommer ?


Cet amour universel qui nous conduit vers la paix, qui nous permet d’être la paix. Alors ouvrons nos cœurs, chassons la peur et embrassons la Vie !











 

Naturopathe, conseillère en nutrition et hygiène vitale

Auteure du livre « Soyez acteur de votre santé », publié aux Editions Racine






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