Seul on va plus vite, ensemble on va plus loin.
Proverbe africain
Une fable jaïniste raconte la découverte d’un éléphant par six aveugles de l’Hindoustan, qui souhaitaient élargir leur connaissance de la réalité.
Chacun d’entre eux ne palpant qu’une partie de l’animal le décrivit différemment de ses pairs. Selon l’endroit du corps ainsi tâté, l’un le compara à un mur, tandis que les autres suggérèrent ou une lance, ou un serpent, un arbre, un éventail, ou encore une corde.
Durant leur discussion passionnée au cours de laquelle chacun des aveugles prétendait avoir raison, un sage vint à passer, qui leur expliqua avec un petit sourire : « L’éléphant possède bien tous les traits que vous avez décrits, mais chacun de votre côté n’en avez vu qu’une partie. C’est pour cette raison que vous le décrivez si différemment. »
Cette fable illustre bien le fait que « rien n’est aussi dangereux que la certitude d’avoir raison » (François Jacob) (1) et que la réalité dépasse toujours nos visions personnelles, issues de notre contexte, de nos parcours uniques et... de nos croyances limitantes.
Les différences, lorsqu’elles deviennent des obstacles nous privent de l’occasion d’élargir notre conscience et de nous enrichir de l’outil fabuleux offert par l’intelligence collective. (1+1=3)
Or, considérer comme un allié plutôt que comme un rival ou un ennemi celui qui pense autrement nous conduit non pas à additionner nos approches différentes, parfois contraires, mais à donner naissance à des solutions inédites, qui dépassent l’apport particulier de chacun.
Encore une fois, le bon sens nous invite à nous relier dans la tolérance, plutôt qu’à nous juger et à nous séparer !
(1) - Le jeu des possibles, Le livre de poche, 1986
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