Malgré́ les recommandations faites à longueur de médias pour tenir à distance le virus SARS-CoV-2 (gestes barrières, distanciation, se laver les mains), le renforcement du système immunitaire demeure un thème insuffisamment abordé alors que le terrain sur lequel arrive ce virus, comme les autres, est déterminant ! Que pouvons-nous faire pour renforcer notre immunité afin d’éviter d’être malade ou ne l’être que modérément ?
Évitons l’alimentation raffinée et trop transformée Notre immunité est tout d’abord liée à notre alimentation, à l’activité physique et à notre niveau de stress. S’agissant de l’alimentation, une mesure très simple et efficace consiste à éviter les sucres simples ajoutés présents dans les sodas, biscuits, sucreries et autres gâteaux. Ils n’ont que peu ou pas de valeurs nutritionnelles et provoquent des pics de glycémie qui nous épuisent et réduisent, par diminution de nos globules blancs (perte d’efficacité de la phagocytose), nos défenses contre les envahisseurs étrangers.
Dans le sillage du sucre, évitons les autres aliments raffinés et/ou hautement transformés (produits à base de farine blanche, viandes transformées, fast-food ...), les édulcorants artificiels, les huiles, graisses et margarines industrielles.
La vitamine D, base d’une immunité forte Cette vitamine « solaire », immuno-modulatrice, peut être produite naturellement par notre organisme en prenant l’air ou des bains de soleil. Durant les mois d’hiver, où l’insolation est moindre en particulier sous nos latitudes, notre alimentation peut compenser notre apport en vitamine D3 : poisson gras, lait, œufs, chocolat noir.
La prise d’un complément alimentaire pour prévenir les infections est plus que judicieuse et a été démontré dans différentes études scientifiques (1).
La vitamine A protège les muqueuses La vitamine A, en synergie avec la vitamine D, influence le fonctionnement et la régulation du système immunitaire. Ce duo est particulièrement important dans le domaine (i) de l’activation et de la division cellulaire des lymphocytes, (ii) de la différenciation des cellules dites « T-helper (3) » et (iii) de la production d’anti- corps spécifiques.
La vitamine A détermine aussi la santé et la fonction immunitaire des muqueuses des voies respiratoires, point d’entrée de la plupart des infections.
La vitamine A est principalement obtenue à par- tir de carotènes végétaux (légumes verts foncés, légumes rouges et jaunes, fruits oranges et d’huile de palme rouge non raffinée) et du rétinol animal (poissons, jaune d’œuf, beurre, produits laitiers fermentés).
Sous forme de complément alimentaire, la dose préventive de 1200 mcg RE est parfaitement sûre. En cas d’infections aigües, certains médecins orthomoléculaires (4) utilisent même 100.000 RE (sous forme de palmitate de rétinyle) deux fois par jour pendant une semaine au maximum.
La vitamine C pour des cellules actives et des tissus conjonctifs solides La vitamine C est importante pour le système immunitaire. Elle est centrale pour le fonctionnement et la division des cellules immunitaires ainsi que pour leur mobilisation contre la source d’infection. Elle est également indispensable dans la construction d’une barrière des tissus conjonctifs contre les germes étrangers. Combinée aux bioflavonoïdes, l’efficacité de la vitamine C augmente ; on en trouve dans les fruits et légumes à feuilles fraîches (persil, cresson, poivrons, fraises, cassis, canneberges, raisins ...). Le bénéfice de la vitamine C dans le cadre d’infections aigües des voies respiratoires a été démontré à l’occasion de multiples études scientifiques (5).
Il convient également de rappeler la synergie entre la vitamine C et le zinc : ces deux nutriments se renforcent mutuellement. Selon une étude de synthèse, l’association de 1 g de vita- mine C et de 10 mg de zinc a entrainée une réduction plus rapide des rhumes avec une réduction de la durée de la maladie (6).
Le zinc et le sélénium, indispensables pour une immunité́ forte Les minéraux zinc et sélénium sont également essentiels au fonctionnement optimal du système immunitaire. Non seulement ils sont tous deux nécessaires à la maturation d’importants globules blancs, les lymphocytes T, mais le zinc exerce également un effet antiviral direct. Enfin, tous deux favorisent la production de diverses défenses par le système immunitaire.
Ce duo de minéraux doit provenir en priorité de l’alimentation. Le zinc, comme le sélénium, se trouve principalement dans la viande de qualité́, le poisson et les œufs. Cependant les graines (courge, sésame ...), les noix et les légumineuses sont de bonnes sources de zinc. Noix du Brésil et graines de tournesol sont riches en sélénium, comme peuvent l’être l’ail, les oignons, le brocoli, les lentilles et le soja s’ils ont été cultivé sur des terres riches en sélénium.
Le remède contre la grippe : le sureau À quelle plante penserait-on en premier si le coronavirus apparait comme un syndrome grippal ? Probablement au sureau (Sambucus nigra). Il contient des substances antigrippales qui inhibent la pénétration des virus dans les cellules hôtes et des protéines spéciales qui inhibent la fonction des ribosomes ; le sureau inhibe donc la synthèse des protéines nécessaires à la reproduction des virus, ce qui a été́ démontré́ pour la grippe, les para-influenza et les rhinovirus. Différentes études suggèrent que le sureau fait une nette différence en cas d’infection grippale (7). Les substances actives les plus importantes du sureau semblent être un groupe de flavonoïdes : les anthocyanines. Une autre plante riche en anthocyanines peut être dès lors très intéressante en cas de grippe : l’hibiscus ou roselle (Hibiscus sabdariffa).
Il s’agit là des principaux oligo-éléments et vitamines vers lesquels se tourner en cas de prévention ou d’infections respiratoires virales. Cependant de nombreuses autres solutions pourraient également être adoptées, parmi lesquelles la spiruline (renforce le système immunitaire inné), les huiles essentielles (Origan, Ravintsara, Eucalyptus radiata).
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