Pensez et agissez avec un mental pur et le bonheur vous suivra comme une ombre. [Parole attribuée au Bouddha].
Notre vie prend la forme des pensées que nous alimentons le plus souvent. Or, les neurosciences nous enseignent que 97% de nos pensées d’aujourd’hui sont les mêmes que celles d’hier. Elles redécouvrent ce que d’anciens yogis avaient observé il y a bien longtemps : notre degré de liberté se résume à 3%, parce que nous sommes enfermés dans les représentations que nous nous faisons de la réalité et que nous avons héritées de nos parents, de notre environnement et des expériences vécues.
La plupart du temps, ces images évoquent la peur, la culpabilité, l’auto-condamnation et le jugement, et c’est pourtant à partir d’elles que nous avons fi gé les chemins de nos neurones dans des sentiers si étroits qu’il est bien difficile de s’en extraire.
Reconnaître notre enfermement et admettre ainsi que nous ne sommes pas surpuissants est un premier pas vers la libération.
Le deuxième va consister à prendre du recul sur les pensées qui nous traversent et que nous avons tendance à nourrir, comme si elles faisaient partie de nous. Pour ce faire, les yogis enseignent une pratique très intéressante : le neti, neti, neti, que l’on peut traduire par « Je ne suis pas cette pensée, je ne suis pas la pensée de cette pensée (la pensée générée par la première pensée), je ne suis pas LA pensée. » Nous pouvons commencer par nous arrêter deux, trois fois par jour et consacrer une minute à la simple observation de nos pensées. Chaque fois que survient l’une d’entre elles, nous répétons intérieurement « Neti, neti, neti ».
Dans cet état de lucidité accrue, nous pourrons envisager la troisième étape, celle qui consiste à transformer petit à petit nos circuits neuronaux en cultivant intensément et très régulièrement des pensées nouvelles et bénéfiques pour nous et le monde. La concentration, la régularité et la puissance de celles-ci devront avoir une force supérieure à celles qui nous confinent dans les murs de notre prison afin d’être en mesure de les remplacer. C’est de cette manière seulement que nous pouvons espérer grappiller un peu plus de liberté chaque jour… Et pour cela, il faut le vouloir très fort, …comme si notre vie en dépendait.
Texte inspiré par les enseignements de Serge Evequoz et du Kriya yoga. Dessin inspiré par un petit conte de Mahé Bleeckx.
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